Quatrième et dernière étape de la mini-série dessinée « de la coupure à la réconciliation, le chemin vers soi-même ». Pour tout lire depuis le début c’est par là.
En résumé, vous savez maintenant :
- ce qui fait qu’on met à l’écart des parties de soi-même (épisode 1).
- ce que ça coûte de vivre coupé-e de parties de soi-même (épisode 2).
- ce qu’il arrive aux êtres mis à l’écart… et comment ils s’arrangent pour vous retrouver, comme le petit poucet (épisode 3).
Dans ce dernier volet, voyons comment on peut communiquer avec eux et les réintégrer !
Il s’agit d’un processus en 4 temps, les mêmes que l’on traverse dans l’approche de la maïeusthésie.
Je vous propose ce processus et les questions à poser dans deux optiques :
- éclairer celle-ux qui se demandent comment se passe une séance de maïeusthésie.
- servir de guide à celle-ux qui souhaitent accueillir et/ou comprendre ce qui les traverse.
1er temps : déposer, nommer la difficulté
La problématique peut être ou bien repérée (des disputes récurrentes avec un conjoint par exemple), ou vague (une impression confuse que quelque chose ne va pas).
Mettre des mots dessus aide déjà à la clarifier un peu !
2ème temps : identifier
On prend appui sur le fait que tout se passe comme si la psyché intégrait qui vous êtes aujourd’hui + tous ceux que vous avez été + tous ceux dont vous êtes issu-e, entre autres. (oui je sais, ça fait du monde … si ce modèle n’est pas clair, regardez par ici)
3ème temps : le dialogue intérieur
On entre en dialogue intérieur avec l’être ou la part de soi qui s’est montré-e.
Là, vous êtes guidé-e par le-la praticien-ne pour poser ces questions à cette part de vous, entendre ses réponses, et apporter une reconnaissance à ce qu’il-elle a besoin qu’on entende.
Comment on fait quand ça ne veut pas ? Quand c’est tout bloqué ?
Une grande règle c’est de ne pas forcer le passage.
Parce que si l’accès est barré, c’est qu’il y a une bonne raison à cela. Il est donc super précieux de reconnaître cette raison là.
4ème temps : vérifications et clôture
On demande à l’être rencontré « comment tu te sens maintenant ? ».
Lorsqu’il-elle est apaisé-e, joyeux-se, ou montre tout autre signe qu’il-elle a été entendue, on reste ouvert-e à d’autres êtres qui auraient besoin de se faire entendre.
Si besoin, on reprend une boucle avec cet être, ou un autre être.
On regarde comment on se sent soi – de façon globale, et vis-à-vis de la difficulté nommée au début. On peut se sentir plus plein-e, apaisé-e ou fatigué-e ou avoir le sentiment d’avoir fait un grand voyage, ou qu’un processus d’intégration va se poursuivre quelques heures ou quelques jours.
C’est le temps dont ont besoin les êtres précédemment à l’écart, pour reprendre leur place en nous.
Et une fois réorganisé-e autour de ce nouvel agencement intérieur, vient le temps de savourer et de laisser l’être que nous sommes se déployer.