Devant un choix difficile, on peut rester bloqué-e loooooooonngtemps.
Avoir, dans la tête, un discours en ping-pong qui passe d’une option à l’autre sans trancher jamais.
Avoir peur de regretter nos choix plus tard.
Demander des avis autour de nous, mais ne récolter que des conseils décevants car inadaptés à nos impressions.
Et pour bien enfoncer le clou, se juger de ne pas choisir ou de ne pas avancer.
C’était ce avec quoi arrivait une patiente il y a peu. Elle m’expliquait que parfois, face à une situation donnée, elle n’arrive pas à se mettre d’accord avec elle-même. Du coup, à la dernière minute, quand elle ne peut plus reculer, elle prend la décision qui lui parle le plus à ce moment-là. Mais en sentant au fond que ce n’est pas complètement juste.
L’erreur qui coûte cher : décider sous la pression
On l’a tous-tes vécu, pas vrai ?!
Être invité-e un soir. Et peu avant de partir, être pris-e d’une envie irrépressible de rester à la maison. Prendre le téléphone. Annuler le dîner.
Ressentir un soulagement.
Et le lendemain, être assailli-e de regrets.
Parce que, tout à coup, se réveille un aspect de nous qui voulait prendre soin d’un lien d’amitié, ou encore tenir son engagement.
Peut-être que cet aspect-là se trouve tout dépité qu’on ne lui ai pas demandé son avis, qu’on soit « passé en force ». Il nous sert un discours plein de reproches du style « tu aurais pu te motiver quand même », « tu ne seras plus invité-e chez eux ».
Evidemment, plus l’enjeu est grand, plus la tension augmente ! Quitter un travail, se marier, prendre une année sabbatique, déménager, concevoir un enfant….
Et la méthode qui consiste à peser le pour et le contre n’est pas forcément la bonne. Parce que c’est encore le plus fort qui gagne.
Pour augmenter les chances de faire un choix juste, il est donc soutenant d’aller au bout de l’écoute de toutes les parties impliquées. Et qu’il n’y ait pas un aspect de vous qui prenne la décision au détriment d’un autre.
Comment gagner en clarté face à une décision petite ou grande ?
Si votre discours intérieur ressemble à un débat télévisé un soir d’élections, commencez par appuyer sur le bouton PAUSE.
Parce que dans la scène qui se joue dans votre tête, tout se passe comme si chaque avis contraire provenait d’une personne différente.
Chacune martèle son point de vue. Aucune n’entend celui des autres. C’est à qui parlera le plus fort.
Alors on fait comme avec un groupe d’enfants de maternelle ! On leur dit « chut », chacun son tour ! Et on se met en quête de toutes les écouter.
Les étapes du processus
Pour faire cela, on prend un peu de hauteur et on adopte une posture neutre, avec une attitude d’ouverture et de curiosité (un peu comme un-e ambassadeur-rice de paix!).
Peut-être en silence, peut-être à voix haute, peut-être carrément avec un crayon et une feuille de couleur par différent aspect :
- Tournez-vous tour à tour vers ces différents aspects : celle qui a envie de mettre en route de nouveaux projets, celui qui veut tout arrêter, celle qui veut continuer pour des raisons rationnelles, celui qui résiste (et ne soyez pas surpris-e si de nouveaux aspects se montrent au fur et à mesure).
- Demandez à chacune (une à la fois et pas toute ensemble hein!) ce qu’elle ressent. En quoi c’est mieux d’aller dans cette direction ou pas. Si quelque chose les en empêche.
- Leur refléter ce que vous comprenez, pour les rejoindre dans leur vécu.
Sans essayer d’analyser ou de juger leurs potentielles réactions.
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Quand la situation présente fait écho à « autre chose ».
Ce qui peut aussi se passer durant le processus, c’est qu’il ouvre sur des blessures, des souvenirs passés. Comme si votre décision présente était rendue compliquée par le fait que la personne que vous avez été par le passé, ou bien un de vos ascendants, voulait avoir son mot à dire.
Dit comme ça, ça peut sonner un peu perché !
Alors petit exemple : vous avez envie de quitter un emploi.
En écoutant les aspects de vous, il y a celui qui est lassé de ce travail ; celui qui entrevoit plus d’épanouissement dans un autre projet, celui qui a peur de perdre sa sécurité matérielle.
Et tiens, tiens, en écoutant ce dernier aspect, vous réalisez que sa peur est quelque peu disproportionnée. Paralysante.
Car rationnellement, vous savez que vous avez par exemple, 2 ans de droits au chômage ; et assez d’économies pour vivre un an.
Alors en constatant cette disproportion, votre attention est appelée vers cet arrière-grand-père qui avait pris un risque et s’était ruiné. Il en avait éprouvé une immense humiliation personnelle et sociale, en plus de la détresse matérielle. Il y aura alors à vous tourner intérieurement vers cet homme qu’était votre arrière-grand-père pour « le réhabiliter » en vous.
Ce travail un peu plus délicat nécessite souvent d’être accompagné-e, si cela vous appelle, contactez-moi.
L’intérêt de se mettre à l’écoute des voix (ou voies!) divergentes en soi ?
Ce processus aide à moins vous juger d’avoir des envies contradictoires.
Il amène plus d’acceptation profonde de vous à vous. Ou vis-à-vis de choix opérés par des êtres qui vous ont précédé-e.
Plus d’évidence sur la direction dans laquelle aller maintenant.
Le piège, ce serait d’attendre un résultat immédiat : c’est l’attitude d’ouverture qui prime !
L’intention est que chacune de ces « parts » soit écoutée et rejointe dans son ressenti, que chacune soit vue dans la justesse de son élan (qu’il soit de vouloir ou de non vouloir). L’intention est de reconnaître la pertinence qui les anime. Et comme elles se sentent rejointes, elles s’apaisent.
Et comme elles s’apaisent, une direction se dessine dans laquelle vous faites équipe avec vous-même, avec plus de cohésion et d’unité.
Tenté-e ?
Dites-moi : quelle est la décision qui vous bloque en ce moment, et pour laquelle vous aimeriez traverser ce processus ?
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