Traverser un passage à vide

comment être doux.ce avec soi quand on traverse un passage à vide

Vous vous levez le matin et vous vous sentez à plat, lourd·e, triste, sans direction ni repères…

On connaît tous·tes ces passages où nos petites astuces habituelles ne suffisent plus à nous remettre d’aplomb : cuisiner son plat préféré, lire un bon bouquin, appeler un·e ami·e…

Rien ne marche.

Voici quelques clés pour mieux le comprendre, et le traverser sans se faire violence.

Anatomie du passage à vide

C’est un phénomène qu’on ne contrôle pas et que l’on comprend mal.

Comme une force surpuissante qui vous embarque dans un tunnel de fatigue, de doute et de remise en question existentielle.

Il peut survenir :

  • suite à un changement, au cours d’une transition de vie
  • en réponse à un épuisement physique ou psychique
  • dans un contexte de perte de sens (professionnel par exemple)
  • après un échec

D’une certaine façon, on peut voir le passage à vide comme une réaction corporelle de survie.

Quand il s’enclenche, tout en nous se concerte pour nous appeler à ralentir, à apprivoiser de nouveaux repères, à écouter ce qui se passe en nous, à digérer la peine, se reposer, revenir vers l’intérieur en fait.

Soutenir ce mouvement, c’est probablement la meilleure façon de tendre une main vers soi-même !

Quand au sentiment de vide, s’ajoute du jugement et de la résistance.

Ça ne suffit pas d’éprouver épuisement, perte de repères ou manque de sens : on a tendance à se juger pour cela et à résister à ce passage.

  • en continuant à faire comme si de rien n’était pour ne rien laisser paraître
  • en essayant de se convaincre que ça va aller ou que ça n’a pas d’importance
  • en tentant de se motiver à bouger, à être quand même opérationnel

Pourquoi essaie-t-on de résister ?

  • Comme les ressentis physiques et émotionnels liés à cet état sont désagréables, on ferait tout pour ne pas être en contact avec eux et ça se comprend. C’est ça qui nous pousse à ouvrir le frigo ou à aller sur les réseaux sociaux : pour déclencher d’autres ressentis (même s’ils sont toujours éphémères!)
  • Parce que ce qui est valorisé socialement, c’est d’être dynamique, productif·ve et pro-actif·ve, résilient·e, extraverti·e. On redoute donc le regard des autres si on reste trop longtemps abattu·e. Merci le capitalisme.
  • Parce qu’on a pas appris à écouter ce que nous disent nos émotions.
    Ce qu’on a appris, c’est à trouver des solutions, pour sortir au plus vite de l’inconfort. 
    À ne pas se plaindre, pour ne pas nourrir une spirale négative, et à voir les choses du bon côté.
  • Parce que le déferlement du développement personnel nous complique encore les choses.
    La gratitude, la loi d’attraction, le pouvoir de l’intention, la positive attitude, censés nous soutenir, se retournent contre celle·eux qui traversent une période difficile, puisqu’on serait tous·tes tenus d’obéir à l’injonction au bonheur. En réponse, nous rejetons les parties de nous qui vont mal.

Or, le plus précieux à faire, c’est d’entendre vraiment ce qui se passe et ce qui se dit au fond de vous, en accueillant la perte d’énergie et de sens passagère et en acceptant d’y répondre par le ralentissement et le repos.

3 idées simplissimes pour mettre de la douceur dans les passages à vide… et en ressortir grandi·e

  1. Offrez-vous du réconfort : enveloppez-vous de coussins, de couvertures. Entourez-vous d’objets, de matières et de couleurs soutenantes.
    Donnez-vous du confort, du moelleux et de la chaleur.
  2. Écoutez-vous (vraiment!) : carnet et stylo en main, mettez des mots sur ce qui vous pèse (est-ce un manque de sens ? une transition ? un épuisement physique ou émotionnel ?).
    Tenez le journal de ce que vous ressentez jour après jour : vos émotions, et vos ressentis corporels.
    Ayez à l’esprit que ce que vous traversez mérite d’être entendu.
    De cette phase d’introspection pourra émerger, discrètement, de nouveaux désirs, de nouveaux élans, une nouvelle façon d’être.
  3. Procéder par petits pas : commencez par dresser la liste des activités qui vous font sentir vivant·e (écouter de la musique, marcher en forêt, nager, cuisiner, jardiner, effectuer des mouvements doux au sol…).
    Piochez dedans chaque jour et faites celle qui vous fait le plus envie !
    Même si c’est quelques minutes seulement dans la journée, profitez de ce moment qui a du sens et de la saveur pour vous.

Vous voulez du soutien pour traverser cette phase ? Découvrez comment je peux vous accompagner avec la maïeusthésie et les pratiques somatiques.

N.B. si ce qui ressemblait à une période de déprime s’installe et évolue vers la dépression, consultez un professionnel de santé. La praticienne en maïeusthésie vient en soutien, mais ne se substitue pas à un traitement médical.


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